Fete du Thaipoosam Cavadee à l’Ile Maurice

L’île Maurice est une sorte de creuset multiculturel, avec un curieux mélange d’influences indiennes, chinoises, britanniques, françaises et africaines. La coexistence pacifique entre les peuples a créé une société amicale, tandis que la diversité a ajouté de la couleur au continent par le biais de diverses activités culturelles et de festivals religieux.

Le Thaipoosam Cavadee est l’un des festivals les plus populaires célébrés par les Indo-Mauriciens dont les ancêtres sont originaires du Tamil Nadu, en Inde. Le festival, qui a lieu en janvier ou février de chaque année selon le calendrier tamoul et en dévotion au Seigneur Muruga, est précédé du kodi etram. Cette année, le Thaipoosam Cavadee est célébré le samedi 8 Février.

Dix jours avant le Cavadee, une cérémonie de hissage du drapeau (kodi etram) est organisée et célébrée en grande pompe avec des incantations et de la musique de dévotion. Le drapeau flottera jusqu’à la fin du festival. Tout autour de l’île Maurice, les rituels se déroulent dans des temples appelés kovils et caractérisés par leur architecture dravidienne. Au milieu de la récitation des prières, des fleurs et du bois de santal sont offerts en même temps que la combustion du camphre pour implorer la grâce de Lord Muruga.

Ainsi commence une période de purification de dix jours de jeûne, de prières, de pénitence et d’expiation pour les fidèles qui participeront à la cérémonie du Cavadee. Outre l’abstinence de toute gratification sensuelle, un régime végétarien rigoureux est observé et rejoint par les membres de la famille. Des prières et des versets des épopées hindoues sont récités quotidiennement à la maison et des kovils pour la suppression de la passion et du désir.

Le caractère ethnique décontracté de Thaipoosam Cavadee peut très bien impressionner autant que fasciner le spectateur occasionnel. Ce jour-là, les fervents adeptes du culte de Muruga, accompagnés de parents et d’amis, se réuniront près des rives de la rivière pour les rituels d’ablutions ou près de la mer. Vêtus de tissu fuchsia ou safran, ils se joindront au prêtre officiant pour prier et chanter des mantras.

Des fruits, des bâtons d’encens, de l’eau de rose, du lait et du beurre clarifié sont offerts en oblation autour de feux sacrificiels pour l’auto-purification et la sanctification des kavadis. Les kavadis sont des structures arquées en bambou soutenues par des tiges de bois et richement décorées de fleurs parfumées, de feuilles de cocotier, de tilleul et de plumes de paon.

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